DES REGRETS, les Cambrésiens devaient forcément en avoir hier. Car samedi soir à la Liberté, il ne leur a pas manqué grand-chose pour créer l’exploit. Du réalisme devant le but, c’est clair. Mais peutêtre aussi un peu plus de culot.
Mais cette équipe acéiste est jeune et en construction. Et face à un adversaire du calibre d’Aubervilliers, cette réserve a eu ses limites.
Malgré une bonne entame de match, ce n’est qu’après l’ouverture du score signée Steve Marlet, sur une merveille de volée à l’entrée des six mètres du but de Leduc, que les Jaune et Noir ont petit à petit commencé à se lâcher.
Emmenés par un Minocchi des grands soirs, les Nordistes prenaient alors des initiatives. Camara, d’une frappe enroulée du pied droit (23e), Minocchi, d’une tentative de lob des 30 m (26e), puis Antinori, permettaient au stade de retrouver sa voix. Certes, Aubervilliers et ses ex-pros restaient dangereux. Un coup franc vicieux de Doukantie (32e) et, surtout, un tir en pivot de Boulila à la réception d’un centre en retrait de Marlet (36e), donnaient des frayeurs. Mais la plus belle occasion du match allait être cambrésienne. Sur un nouveau ballon en profondeur, Bellalij filait au but. Mais Kerboriou gagnait son duel. L’ACC venait alors de laisser filer sa chance.

En seconde période, le FCMA resserrait les lignes, le match perdait en intensité. Et dans les vingt dernières minutes, l’ACC avait beau jeter ses dernières forces dans la bataille, ni la reprise de Minocchi (70e), à la réception d’un centre de Detrait, ni le tir en pivot de Bellalij (86e), de toute façon hors jeu aux 6 m, ne trouvaient les petits filets de Kerboriou.

Aubervilliers tenait bon son billet pour les 32e… et Cambrai sa peine.

Fabrice Bourgis - La Voix des Sports - 14 décembre 2009

Quand la fierté renaît à la Liberté !

EN janvier dernier, le député maire François-Xavier Villain, alarmé par les résultats de l’équipe cambrésienne, alors avant-dernière de DH, avait convoqué un pointpresse dans le but avoué de créer un électrochoc. Et derrière, les choses s’accéléraient. L’entraîneur Otis Ngoma était démis de ses fonctions et le président Daniel Prévost décidait de céder son fauteuil. Pourtant, à aucun moment la qualité de l’effectif n’avait été remise en cause. Seulement, il y avait bien longtemps que la mayonnaise ne prenait plus chez les Jaune et Noir.
Quelques mois plus tard, le nouveau président, Jean-Philippe Copin, exprimait clairement son envie de « voir renaître l’amour du maillot et la fierté d’être cambrésien ». Sous l’impulsion de l’entraîneur David Diliberto et de son staff technique, son message a été entendu. Il suffit pour s’en convaincre de voir la réaction abattus au coup de sifflet final, samedi soir. « Nous sommes déçus par le résultat, mais nous sommes fiers d’avoir tout donné. Nous l’avons fait pour le club et pour le public. Leur soutien nous fait énormément de bien », confiait ainsi le défenseur Abder Rhajaoui. « Je suis fier d’être l’entraîneur de cette équipe et fier de faire partie de l’ACC », renchérissait le technicien cambrésien, David Diliberto.
Quant au public, il a soutenu de bout en bout son équipe, face à Aubervilliers. Comme Denis, supporteur depuis 20 ans, qui reconnaissait ne plus avoir trop suivi le club ces dernières saisons. « Ce soir, je suis fier d’être cambrésien et j’ai à nouveau envie de revenir au stade. » Un sentiment également affiché par les nombreux jeunes présents dans les gradins, qui ont entonné à plusieurs reprises un très révélateur : « Si t’es fier d’être cambrésien, tape dans tes mains… »

EMMANUEL DEFER

HOMME DU MATCH